Phytophthora infestans
Type de bioagresseur
Dynamique
Importance des dégâts
Potentiellement très forte, perte de toute la récolte possible.
Stade sensible
Période à risque
Hôte impacté
Biologie
Le mildiou qui provoque les symptômes est sous la forme mycélienne. Il produit des oospores (organes de conservation) qui peuvent hiberner dans le sol d’une année sur l’autre et sont à l’origine des contaminations primaires au début de la saison. Les sources d’inoculum primaire produisent des sporanges, qui germent et pénètrent dans les tissus de la plante, et peuvent former des zoospores flagellées mobiles dans l’eau. Celles-ci germent, pénètrent par les stomates, et les hyphes mycéliens formés envahissent les cellules végétales.
En fin d’incubation, le mycélium est présent à l’extérieur des feuilles et des tiges. Si l’humidité est suffisante, il peut produire des sporangiophores qui donnent des sporanges, et le cycle estival est bouclé.
Le développement de la maladie nécessite la présence d’eau liquide sur le feuillage pendant une assez longue durée, avec une humidité relative supérieure à 90 % (brouillard ou temps orageux). Cette situation se rencontre lors de pluies orageuses le soir, suivies le lendemain d’une hygrométrie saturée qui empêche le ressuyage du feuillage. Ou encore en fin d’été et à l’automne avec d’importants contrastes de températures entre le jour et la nuit, générateurs de rosées persistantes le matin. Enfin, l’arrosage par aspersion entraîne souvent la même situation, en particulier l’irrigation de fin de journée.
L’observation attentive des plantes pourra débuter dès que ces conditions sont présentes avec une température de 10 à 25 °C (avril à octobre). Elle doit être continue car il faut tenir compte des phases de dissémination et de germination des spores, qui n’occasionnent pas de symptômes visibles.
À partir des premières plantes atteintes, la propagation du mildiou est typique des maladies dites « à foyer » avec des disséminations rayonnantes. Lorsque les conditions climatiques sont favorables, les attaques peuvent être foudroyantes. Il est coutume de dire que la maladie se déplace « comme le feu dans la culture ».
Sympôme et Dégats
Toutes les parties aériennes peuvent être atteintes, les feuilles étant le premier organe à surveiller.
Au début, des taches translucides apparaissent sur les feuilles, puis elles prennent un aspect huileux et présentent un centre nécrotique noirâtre avec une marge livide.
Très vite, les taches foliaires se rejoignent et le groupe foliaire attaqué se recroqueville.
En conditions très humides, on peut voir apparaître un duvet blanchâtre qui correspond à la fructification du champignon. Cette observation constitue plus une confirmation qu’une observation des symptômes primaires.
Rapidement, la maladie peut atteindre les tiges sous forme de taches au contour irrégulier (chancres), pouvant aller jusqu’à les entourer totalement.
En cas de fortes attaques, le champignon peut progresser vers les tubercules, les contaminer et engendrer des pourritures brunes, notamment au cours de la conservation.
Risques de confusion
Alternariose et anthracnose provoquent des taches noires avec des stries concentriques, entourées d’un halo jaunâtre.
Les bactéries du genre Pseudomonas engendrent également des taches sur le feuillage, mais celles-ci sont de petite taille, de forme irrégulière et parsemées sur les folioles.
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