Tuta absoluta
Type de bioagresseur
Dynamique
Importance des dégâts
Forte sur plantes et fruits.
Stade sensible
Période à risque
Autres végétaux sensibles
Biologie
Les papillons mesurent 6-7 mm de long et environ 10 mm d’envergure. Ils sont gris argenté avec des taches noires sur les ailes antérieures. Le cycle biologique dure de 24 à 76 jours selon les conditions climatiques et il peut y avoir jusqu’à 10 ou 12 générations par an. Chaque femelle peut pondre de 40 à plus de 200 oeufs, de préférence à la face inférieure des feuilles ou sur les tiges tendres et les sépales des fruits immatures.
Les œufs sont de petite taille (moins de 0,5 mm de long), de forme cylindrique et de couleur crème à jaunâtre.
Les chenilles, au départ de couleur crème, deviennent verdâtres et rose clair.
Au dernier stade, elles mesurent 7 à 8 mm. Après l’éclosion, les jeunes larves pénètrent dans les feuilles, les tiges ou les fruits, quel que soit le stade de développement du plant de tomate. Les chenilles creusent des galeries dans lesquelles elles se développent. Une fois le développement larvaire achevé, elles se transforment en chrysalides, soit dans les galeries, soit à la surface des plantes hôtes ou dans le sol.
Cet insecte passe l’hiver au stade œuf, chrysalide ou adulte, sur du matériel végétal sec ou en décomposition. Il résiste aux températures basses, y compris négatives.
Les adultes mâles vivent au maximum une semaine et les femelles peuvent vivre deux semaines.
Sympôme et Dégats
En Amérique du Sud, ce lépidoptère est considéré comme l’un des principaux ravageurs de la tomate, pouvant entraîner des pertes de récolte jusqu’à 100 %.
Les attaques se manifestent sous forme de plages blanchâtres qui, observées à la loupe, se révèlent être des galeries (seul l’épiderme de la feuille subsiste, le parenchyme étant consommé par les larves) renfermant chacune une chenille. Ces mines sont souvent arborescentes, avec des ramifications partant de la galerie principale.
Avec le temps, les galeries se nécrosent et brunissent. Les chenilles s’attaquent aux fruits verts comme aux fruits mûrs. Les tomates présentent des nécroses sur le calice ou des trous de sortie à leur surface. Elles sont alors impropres à la consommation.
Auxiliaires naturels
Risques de confusion
Liriomyza bryoniae et Liriomyza trifolii sont des mineuses beaucoup moins préoccupantes. L. Bryoniae se distingue de Tuta absoluta par les galeries, qui sont toujours monocanal, sans ramifications, alors que les galeries causées par L. trifolii sont monocanal et parallèles aux nervures. Elles n’attaquent que les feuilles, jamais les fruits.
Informations complémentaires
Cet insecte, originaire d’Amérique du Sud, a été signalé pour la première fois en Europe, en Espagne, en 2006. En 2008, il a été signalé au Maroc, en Algérie et en France (Corse). Depuis, les départements méditerranéens sont concernés et le ravageur envahit progressivement l’ensemble du territoire.
Des auxiliaires naturellement présents en France, prédateurs ou parasitoïdes, contrôlent à ce jour l’invasion de ce ravageur.
Classement réglementaire
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