Leptinotarsa decemlineata
Type de bioagresseur
Dynamique
Importance des dégâts
Très importante, perte potentielle de toute la récolte.
Stade sensible
Période à risque
Autres végétaux sensibles
Biologie
Le doryphore ne peut survivre qu’en présence d’un nombre limité de plantes hôtes de la famille des solanacées (aubergine, tomates, belladone, morelles), avec une nette préférence pour la pomme de terre.
L’adulte hiverne dans le sol, à des profondeurs comprises entre 25 et 40 cm.
Au printemps, après une pluie et lorsque la température du sol atteint 14 °C, l’insecte sort du sol. Il dévore alors les feuilles de pomme de terre.
Immédiatement après l’accouplement, la femelle pond 700 à 800 œufs. La durée de vie de l’insecte adulte est de 1 à 2 ans.
Le développement des œufs est très rapide, et il leur faut seulement 4 à 10 jours pour éclore. Les larves se nourrissent du feuillage et parviennent à leur développement complet après 3 mues, en 15 jours. Les larves descendent alors dans le sol pour se nymphoser.
Le stade de nymphose* dure 8 à 15 jours selon les conditions climatiques. La durée totale du cycle est de 5 à 6 semaines seulement.
La sortie printanière des adultes enfouis est très échelonnée et commence à partir du mois d’avril. On peut par conséquent trouver dans la même culture des adultes, des larves à tous les stades et des œufs.
Les adultes entrent en hibernation fin août début septembre.
Sympôme et Dégats
Les insectes et les larves sont visibles à l’œil nu. Ils dévorent les feuilles de pomme de terre, ce qui est le symptôme le plus visible. L’insecte adulte a un corps ovale, très bombé et mesure 10 à 11 mm de long. La tête et le haut du corps sont de coloration brun roux et présentent plusieurs taches noires. Les élytres sont jaunes et ornés de 10 bandes longitudinales noires. Les larves sont rouge orangé et mesurent 1,5 à 2 mm de long à l’éclosion. Elles atteignent la même taille que les adultes vers la fin de leur développement, en restant rouge plus ou moins foncé. Les œufs sont jaune orangé, longs de 1,5 mm, fixés par paquets de 10 à 30 sur la face inférieure des feuilles.
Les adultes et les larves détruisent partiellement ou totalement le feuillage de la pomme de terre et des autres plantes hôtes (aubergine, tomates, belladone, morelles). La récolte peut être très sévèrement diminuée en cas d’infestation forte. Les tiges et les tubercules exposés à l’air libre peuvent également être attaqués.
Auxiliaires naturels
Risques de confusion
Les symptômes ressemblent à ceux observés dans le cas d’attaque de chenilles défoliatrices. Cependant, la présence des insectes limite les possibilités de confusion.
Informations complémentaires
Une larve consomme, au cours de son cycle, 35 à 45 cm² de feuilles. Les adultes peuvent dévorer 10 cm² de feuilles par jour.
La culture de pomme de terre peut supporter un certain niveau de défoliation sans perte de récolte.
Le doryphore est également soupçonné de favoriser la transmission de maladies bactériennes telles que la pourriture brune et la pourriture annulaire.
Le doryphore est originaire d’Amérique. Il a été introduit en France dans la région de Bordeaux en 1922, et s’est généralisé sur le territoire français puis européen dès 1940.
En plus de la perte de feuillage, des composés glycoalcaloïdes toxiques (solanine et chaconine) sont retrouvés en plus grande quantité dans les tubercules de plants de pomme de terre infestés.
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