Harmonia axyridis
Type de bioagresseur
Biologie
Les coccinelles asiatiques passent l’hiver au stade adulte comme ses congénères locales.Dès le printemps, l’accouplement se produit et la femelle dépose des œufs par petits groupes à proximité d’une source d'alimentation. les œufs éclosent au bout de 4 à 5 jours pour donner naissance à une larve molle, d'aspect très différent de l’adulte. Les larves ont le même régime alimentaire que les adultes. Il existe quatre stades avant la transformation en nymphe. A ce stade, la nymphe est fixée au feuillage et inerte. Au bout de quelques jours, l'émergence de l'adulte se produit pour un nouveau cycle. Plusieurs générations peuvent se succéder la même année.
La Coccinelle asiatique se nourrit principalement de pucerons (Hémiptères Aphidoidés) et d’autres petits insectes à corps mou. En automne, les fuits peuvent compléter leur régime alimentaire. Elle est s'adapte à pratiquement tous les milieux, aussi bien dans la strate herbacée, arbustive et arborescente (feuillus ou résineux).
Sympôme et Dégats
La Coccinelle asiatique pose toute une série de problèmes:
Le premier est d’ordre environnemental.
L'Harmonia axyridis est considéré comme une espèce invasive d’origine exotique, elle colonise très rapidement et représente une menace pour les espèces autochtones et pour l’équilibre des écosystèmes. L'impact sur nos espèces de coccinelles communes est particulièrement importante. En effet, la Coccinelle asiatique entre non seulement en compétition territoriale mais également sur les ressources alimentaires des coccinelles prédatrices indigènes. De plus, elle est capable de se nourrir directement de leurs larves, les considérant ainsi comme un prédateur intraguilde.
Le deuxième problème majeur même son utilité d’insecte utile à été reconnu du fait de son statut de prédateur de pucerons, la coccinelle asiatique peut provoquer des nuisances vis-à-vis
de l’homme et devenir un insecte indésirable en s’agrégeant par centaines d’individus dans les habitations pour s'abriter en hiver. Bien que ce comportement n'est pas dangereux pour l'homme ou les animaux domestiques et ne pose pas de problème sanitaire, la cohabitation peut s’avérer difficile a cause de l'émission d'une substance jaunâtre malodorante.
D'autres problématiques apparaissent également car ces coccinelles ayant été un symbole de la protection biologique intégrée, la commercialisation non raisonnée de cette espèce à certainement discrédité cette action de lutte naturelle sans impact environnemental vis à vis du. Une question d'éthique est également posée : l’homme peut-il expérimenter des actions de remédiations sans en avoir mesuré l'impact négatif potentiel sur l'environnement local et dans les pays limitrophes ?
Un impact économique pourrait également surgir, car du fait de sa tendence frugivore, la coccinelle Asiatique a déjà été détectée dans certains vignobles et récoltées avec le raisin lors des vendanges, modifiant la qualité gustative des vins à cause des substances émises par cet invasive.
La coccinelle Asiatique, Harmonia axyridis (Coléoptère Coccinellidé) est une coccinelle originaire du Sud-Est de l’Asie, présentant une très grande variabilité de couleurs entre individus.
La détermination de la Coccinelle asiatique n’est pas aisée du fait de sa grande variabilité de couleurs.
Afin de différencier la coccinelle asiatique de la coccinelle locale, il est possible d'utiliser La combinaison de deux caractéristiques suivantes:
- La taille de la coccinelle asiatique est plus importante que celle de la plupart des espèces indigènes : 5 à 8 mm.
- Le pronotum de la CA peut présenter trois types de dessins :
- clair avec un dessin en forme de “M”
- clair avec “patte de chat” (une tache centrale avec 4 autres taches en demi-cercle autour) sans taches supplémentaires
- noir avec deux larges bandes claires.
Il est possible de rencontrer une espèce autochtone présentant un dessin en patte de chat mais de taille inférieure et différenciée par un dessin différent sur le pronotum.
Distribution et habitat
La Coccinelle asiatique a été volontairement introduite puis relâchée dans l'environnement comme agent de lutte biologique. Elle est utilisée par les horticulteurs dans des serres et les particuliers peuvent également se la procurer pour lutter contre les pucerons dans leur jardin. Les entreprises de lutte biologique la recommandent également pour lutter dans leurs cultures.
Cette espèce à été mise en avant grâce à certaines caractéristiques qui font d’elle un prédateur redoutable dans la lutte biologique intégrée : Cette espèce est extrêmement vorace et polyphage, très féconde, adaptée à la plupart des milieux et résistant aux climats les plus variés. En outre, elle peut être facilement élevée de manière intensive et nourrie avec les oeufs de Lépidoptère élevé de manière industrielle, contrairement aux autres espèces de coccinelles nécessitant un nourissage a base de pucerons frais.
La Coccinelle à 2 points, Adalia bipunctata, indigène, est aussi efficace mais plus coûteuse du fait des contraintes d'élevage (moins fécondes , problèmes de nourrissage...) Sa voracité plus faible est compensée par l'utilisation d'une population plus importante pour l'obtension d'un résultat identique).
Dès 2004 les premières observations ont eu lieu dans le nord-est de la France et la colonisation sur l'ensemble du territoire nationnal à été constaté à partir de 2011.
Contrôle et lutte
La Coccinelle asiatique est très résistante au froid et il n'existe pas de aujourd'hui de prédateur ou de parasite efficace.
Sa colonisation en Europe est imparable!
Servons nous de cette mauvaise expérience pour ne pas reproduire cette erreur en instaurant un système législatif permettant de contrôler et d’évaluer l’impact des agents utilisés en
lutte biologique.
Le remède est parfois pire que le mal lui-même !
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