Pieris brassicae
Type de bioagresseur
Dynamique
Importance des dégâts
Potentiellement très grave, les pertes peuvent être totales.
Stade sensible
Période à risque
Autres végétaux sensibles
Biologie
L’accouplement a lieu peu de temps après l’émergence des adultes. Les œufs sont jaunes, puis deviennent orangés avec le temps. Ils sont finement côtelés sur leur longueur. Ils sont déposés par paquets denses (20 à 50 œufs par paquet) et en grand nombre sur la face inférieure des feuilles. Le développement embryonnaire est rapide, de l’ordre d’une dizaine de jours, avec des fluctuations en fonction des conditions environnementales.
Après l’éclosion, les chenilles se regroupent et s’en prennent à la partie superficielle du feuillage. Dès le second stade larvaire, elles se dispersent pour former des groupes de quelques unités, qui dévorent le feuillage sur toute son épaisseur.
Les chenilles se nymphosent ensuite dans des chrysalides, d’où émergent les adultes au bout de 10 à 15 jours.
Il y a en général deux générations par an, la seconde génération donnant naissance à des chenilles qui hivernent sous la forme de chrysalides à partir de septembre. Dans les régions méridionales, ces chenilles peuvent donner naissance à une nouvelle génération d’adultes.
Sympôme et Dégats
L’insecte, parfois connu sous le nom de papillon blanc, est l’un des papillons le plus communs en France.
C’est un papillon blanc jaunâtre tacheté de noir assez grand, qui peut atteindre 6 cm d’envergure.
La chenille, responsable des dégâts, est verte et lisse au début de sa vie, puis prend rapidement une couleur kaki tacheté de noir et se couvre de poils noirs. À la fin de son développement, la chenille mesure environ 4 cm de long.
Les chenilles, au début de leur développement et lorsqu’elles sont peu nombreuses, créent seulement quelques trous dans les feuilles externes des choux. Progressivement, elles gagnent le cœur de la plante et la souillent de leurs excréments, qui s’accumulent entre les feuilles et rendent la plante impropre à la consommation. Dans le cas des infestations les plus fortes, il peut ne subsister qu’un « squelette » de la plante, les chenilles ne laissant intactes que les plus grosses nervures des feuilles.
Auxiliaires naturels
Risques de confusion
Autres piérides (piéride du navet, piéride de la rave) avec lesquelles la confusion est très facile pour un oeil non exercé.
La noctuelle du chou (Mamestra brassicae) est un papillon nocturne, dont l’adulte mesure 40 à 45 mm d’envergure, avec des ailes brun verdâtre et gris clair. Les chenilles de ce papillon mesurent 40 à 45 mm de long et leur corps est glabre, vert à brun grisâtre avec une ligne médiane dorsale blanchâtre, et, sur chaque segment, quatre gros points noirs disposés en carré.
Contrairement aux chenilles de la piéride, qui s’attaquent avant tout aux feuilles périphériques avant de gagner le cœur de la plante, les chenilles de la noctuelle s’attaquent directement au coeur des plantes et leurs excréments s’y accumulent rapidement.
La tenthrède de la rave est une petite guêpe de 6 à 8 mm de long, avec un abdomen jaunâtre à orange jaunâtre, une tête et un thorax noir brillant, et des ailes transparentes.
Les jeunes larves décapent la face inférieure des feuilles tandis que les larves plus âgées, de couleur foncée, rongent les feuilles à partir de leur face inférieure et du bord, ne laissant en place que les nervures principales. En cas d’infestation forte, la défoliation totale peut avoir lieu.
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